Saturday, February 09, 2013

Terre mère


Pourquoi revient-on s’il n’y a pas de retour possible ?
Je ne sais pas. Cette question de « maison », de patrie mère, elle aussi change de réponse au fur et à mesure que le grand voyage dans la vie avance. Il y a de ces questions qui sont trop grandes pour nous, mieux vaut les laisser circuler, sinon on arrête un peu d’avancer.  A propos de mon pays d’origine, je n’ai jamais ressentie aucune fierté particulière d’y d’être née. Je suis née en France, et alors ? Cela m’a permis une certaine éducation, une certaine forme de liberté. Cela n’est pas une fierté, c’est un fait, c’est tout. D’ailleurs, je dois cette éducation plus à mes parents qu’à mon lieu de naissance.  Alors, que veux-t-on vraiment dire par « mon pays natal » ?



Je ne ressens aucune émotion nationaliste, et quand je fais cocorico, c’est juste pour me marrer, comme avec ce bon vieux diction français :
« Pourquoi le coq est il l’animal national français? »
«  Parce que le coq est le seul animal qui chante même quand il a les pieds dans la merde ». Et oui, il vaut mieux en rire de tout cela, sinon on va vite se faire un ulcère, et avec un ulcère, fini de se marrer ! Et, puis, ce sujet de nationalisme a créer tant de bêtises à travers le monde, creusé de si grandes fosses entre les gens, qu’on en oublierait presque notre humanité commune. Pas que je sois trop cucu-la-praline à la new-âge et tous les dauphins qui viennent avec, et que je pense que nous sommes tous une confrérie intergalactique, quoi que, mais j’avoue juste que mon « humanité » m’intrigue. Si nous vivons dans l’âge tant redouté de cette terrible globalisation, alors on doit d’un coté accepter nos différences, et de l’autre voir ce que nous avons en commun.  Génétiquement parlant, nous sommes tous des bâtards, c’est un autre fait tout simple. Le monde voyage depuis qu’il a vue un oiseau dans le ciel, alors comme disait St Exupéry «...ta différence, mon frère, loin de me léser m'enrichit."


Mais revenons au sujet qui nous intéresse pour cette discussion avant que je ne me perde dans des foutaises semis politiques et dévoile mon coté vert. Revenons au sujet de  « mon » pays, ma terre natale comme on dit. Je ne pense pas que je me battrais pour mon pays. Je ne pense pas que mon pays est le meilleur du monde, ni le plus beaux, ni rien de ces choses las. C’est un pays, c’est tout, avec ses avantages et ses inconvénients. Une chose certaine que le voyage m’a apprise est bien que les français ne sont pas les seuls qui ressemblent à des poulets chantant les pieds dans la merde. A chaque coin du monde ses problèmes ainsi que ses solutions, ca au moins c’est universel.

Bien sur, je l’ai aimée mon pays, je l’ai détestée, et comme toute histoire d’amour, elle prend forme avec le temps, elle murit comme un bon vin doit murir. C’est une histoire d’identité personnelle, plus que de pays. Si j’étais née dans un autre pays, les questions, elles, resteraient les mêmes. Durant les années, j’ai observée cette histoire prendre maintes formes, sur moi et d’autres voyageurs à long terme. Du rejet total, au dégoût le plus pur, de l’acceptation à l’adoration, tout cela ne sont que des teintes du même sentiment, une certaine recherche identitaire. Et puis l’amour, l’amour, c’est un autre bien grand sujet  que je garderais pour d’autres réflexions.

La terre natale…la langue maternelle. Bien sur qu’elle nous forme. Mon héritage judéo-chrétien, Dorothée, Goldorak et les Citées d’Or, j’ai grandie avec, tout cela fait partie de moi, autant que l’air que je respire et l’eau que je bois. Et puis, j’ai parlée plus anglais que français, je rêve en anglais, puis je rêverais à nouveau en français, si un jour je reste en France assez longtemps. Ce ne sont que des habitudes qui ne veulent pas dire grand-chose vraiment, des réactions naturelles face à notre extérieure.
On s’adapte, c’est tout.

Terre mère 2ieme partie ici.

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